Comment évolue le prix de l’étain au kilo : points clés et perspectives #

Les derniers cours de l’étain en France et à l’international #

L’étain se négocie quotidiennement à la Bourse des métaux, principalement via la London Metal Exchange (LME), qui centralise près de 80 % des transactions mondiales sur le métal. Au 3 juillet 2025, le prix de l’étain raffiné s’élevait à 33 848 USD/tonne, soit environ 33,85 €/kg au taux de change actuel. Cette valeur reflète l’état du marché mondial, influencée tant par la conjoncture économique que par la demande industrielle croissante. Sur le territoire français, le tarif de rachat pour de la ferraille d’étain affiche une autre dynamique : les transactions récentes font état de prix autour de 14 220 €/tonne, soit près de 14,22 €/kg, pour les métaux mélangés et recyclés. Cette différence notable entre le marché international, réservé à l’étain pur destiné à l’industrie, et le marché local de la récupération s’explique par des critères de pureté, de quantité et de localisation.

• Au comptant, l’étain raffiné de pureté 99,9 % atteint parfois 23 €/kg en France chez certains négociants spécialisés.
• Pour des alliages d’étain ou des métaux de moindre qualité, le rachat peut tomber à 4,5 €/kg pour des titrages de 30 %.
• La valeur de reprise est souvent conditionnée à un volume minimum, typiquement 30 kg chez les recycleurs spécialisés.

Cette disparité de prix entre le cours mondial de l’étain raffiné et celui pratiqué localement sur la ferraille met en lumière le rôle déterminant de la logistique, de la certification, et de la demande sur le territoire national.

Facteurs qui impactent la valorisation de l’étain au kilo #

L’évolution du prix de l’étain repose sur un ensemble de paramètres macroéconomiques et techniques qu’il convient de décrypter. Le premier est lié à l’offre minière : la majeure partie de l’étain mondial provient d’Indonésie, de Chine, du Pérou et de Bolivie. Les tensions géopolitiques, la raréfaction des gisements ou les réglementations environnementales jouent ainsi un rôle central dans l’ajustement du volume disponible à la vente. La demande industrielle est tout aussi déterminante, notamment dans le secteur de l’électronique et de la soudure, où l’étain entre dans la composition de circuits imprimés et de composants essentiels à la miniaturisation et à la connectique des appareils.

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• Les variations du taux de change entre l’euro et le dollar influent directement sur les prix affichés en Europe, les transactions étant majoritairement libellées en USD.
• Les politiques de stockage, notamment en Chine, peuvent générer des sursauts haussiers si des achats massifs sont lancés sur les marchés internationaux.
• Les évolutions réglementaires sur le recyclage, dopées par l’émergence d’une économie circulaire, contribuent à soutenir la demande sur les marchés secondaires.

Enfin, la pureté du métal conditionne le prix de reprise : un étain raffiné à 99,9 % bénéficie d’une prime substantielle par rapport à des alliages ou des produits issus de la récupération, du fait de leur moindre aptitude à l’usage industriel exigeant.

Différences entre étain pur, alliages et ferraille d’étain #

La qualité de l’étain constitue un critère clé pour sa valorisation. Sur le marché français, les négociants et recycleurs distinguent plusieurs grades qui influent fortement sur le tarif au kilo. L’étain pur 99,9 %, sous forme de lingots, s’achète autour de 23 €/kg, utilisé principalement pour la soudure de précision ou la fabrication de composants électroniques de haute qualité. L’étain 80 % se négocie à 17 €/kg, tandis que les alliages à 50 % gravitent vers 9,5 €/kg.

Type d’étain	Pureté (%)	Prix constaté (€/kg)	Usages principaux
Lingot/anode	99 – 99,9	23	Soudure électronique, pièces techniques, haute horlogerie
Alliage étain	80	17	Soudure plomberie, pièces d’arts de la table
Alliage étain	50	9,5	Objets décoratifs, raccords basiques
Ferraille étain	30	4,5	Recyclage, fonte industrielle

Le marché français accorde un intérêt particulier à la pureté : plus l’étain s’approche du grade industriel, plus sa valeur grimpe. La présence d’autres métaux dans les alliages, comme le plomb ou l’antimoine, fait baisser le prix de reprise. Ce critère explique l’écart significatif observé entre la valeur des lingots raffinés et celle de la ferraille d’étain issue de collections privées ou d’objets anciens.

Où vendre son étain au meilleur prix : acteurs et précautions #

Pour optimiser la vente de ses objets ou ferrailles en étain, il s’avère essentiel d’identifier les bons interlocuteurs. En France, le marché se structure autour de plusieurs réseaux bien établis : les négociants spécialisés, les ferrailleurs industriels, mais aussi des plateformes d’achat en ligne proposant des devis immédiats sur présentation de photos ou de descriptions précises du lot à céder. Un acteur comme Rhonium, localisé en Rhône-Alpes, propose un rachat transparent selon des grilles de prix actualisées, tout en imposant souvent un volume minimal, typiquement 30 kg pour obtenir le tarif plein.

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• Vendre à un professionnel reconnu offre un paiement rapide, un pesage certifié et une valorisation alignée sur le marché.
• Les plateformes en ligne permettent d’obtenir une estimation immédiate, mais appliquent parfois des décotes pour les lots hétérogènes ou difficiles à recycler.
• Le bouche-à-oreille entre brocanteurs ou la vente sur les marchés locaux s’avère envisageable pour des objets anciens, bien que les prix soient généralement inférieurs à ceux constatés chez les spécialistes du recyclage.

La localisation géographique joue également un rôle non négligeable : dans les grandes agglomérations ou à proximité des centres industriels, la concurrence entre acheteurs fait souvent grimper les prix. Il convient par ailleurs de prendre garde aux conditions imposées : certains acteurs n’acceptent que des lots propres, exempts de soudures ou de résidus, et exigent une facture ou une preuve d’origine pour des volumes importants.

Anticiper les tendances : comment évolue le marché de l’étain ? #

Le marché de l’étain, historiquement sujet à de fortes amplitudes, se distingue aujourd’hui par une tendance haussière soutenue depuis le début de 2025. Sur les six premiers mois de l’année, le métal a progressé de près de 3 321 USD/tonne, soit une hausse de 11,4 % en moins de 180 jours. Les analystes internationaux prévoient une poursuite de cette dynamique, avec des projections proches de 35 300 USD/tonne à l’horizon 2026, tirées notamment par la croissance de l’industrie électronique mondiale et l’essor des filières de batteries pour la mobilité électrique.

• La demande croissante d’étain pour la miniaturisation des circuits imprimés et l’électromobilité induit une pression structurelle sur l’offre minière.
• Les risques de pénuries, amplifiés par les politiques de restriction en Indonésie et les aléas géopolitiques au Myanmar, pourraient encourager une nouvelle hausse des tarifs sur les segments les plus purs.
• Les avancées technologiques dans le recyclage laissent entrevoir un meilleur équilibre à long terme, avec une intégration accrue de la ferraille dans l’industrie de transformation.

À moyen terme, nous estimons que l’étain pourrait continuer de bénéficier d’un contexte favorable, mais nous invitons à la vigilance face aux possibles corrections liées à l’arrivée de nouveaux acteurs miniers ou à une innovation de rupture dans les méthodes de substitution. Anticiper ces évolutions, en surveillant les principaux indices boursiers et les publications des acteurs majeurs du secteur, demeure la meilleure stratégie pour optimiser ses ventes ou ses achats du point de vue patrimonial comme industriel.